La Princesse Barouline

...et son orgue de Barbarie

C'était un dimanche (Gaston Couté)

Qu'il est loin le jour de notre rencontre !
Pourtant, vois la croix que mon doigt te montre
En face d'un Saint du calendrier ;
Ou si, par hasard, ton coeur se rappelle,
Cherche dans ton coeur ; tu verras, ma belle,
Que c'était encore au printemps dernier...

Refrain :
Ce jour-là c'était un jour de dimanche.
Nous étions au bois à courir tous deux ;
Les petits oiseaux chantaient dans les branches...
Nous, dans les sentiers, nous faisions comme eux.

On chantait l'amour, Dieu de la jeunesse,
Qui fleurit les coeurs où luit sa caresse,
Comme le printemps fleurit les buissons...
A leurs becs mignons, à nos lèvres folles
C'était le même air, les mêmes paroles,
Et c'était toujours la même chanson.

Refrain :
Ce jour-là c'était un jour de dimanche.
Le soleil de Mai brillait dans les cieux ;
Les petits oiseaux s'aimaient dans les branches...
Nous, sur l'herbe en fleur, on a fait comme eux.

Mais après le temps des extases saintes,
Des baisers brûlants, des folles étreintes,
Nous vîmes venir le dégoût prochain,
L'insipidité des fausses caresses
La stupidité des vaines promesses
Et notre amour mort au bout du chemin.

Refrain :
Ce jour-là c'était un jour de dimanche.
La neige tombait tristement des cieux ;
Les petits oiseaux mouraient dans les branches...
Notre pauvre amour avait fait comme eux.

Souvent, maintenant, alors que je songe
Même à nos douleurs, même à tes mensonges
Dans l'ennui profond où je suis tombé
Je rêve qu'un jour prochain nous rapproche
Et souventes fois je fais le reproche
A mon coeur naïf de s'être trompé.

Refrain :
Mignonne, aujourd'hui c'est encor dimanche
Si nous retournions au bois tous les deux ?
De nouveaux oiseaux chantent dans les branches...
Veux-tu que l'on fasse encore comme eux ?